UGC en formation : comment les collaborateurs deviennent les nouveaux formateurs

Merwan Maroc
21 Mars 2025
5 minutes
Une femme créant du contenu

Les équipes formation sont aujourd’hui confrontées à un double défi : produire rapidement des contenus pédagogiques à forte valeur ajoutée, tout en maintenant l’engagement des apprenants sur la durée. Face à cette équation, une approche gagne du terrain : l’UGC, ou User-Generated Content.

En laissant les collaborateurs créer eux-mêmes des contenus de formation – tutoriels, retours d’expérience, bonnes pratiques terrain – les entreprises changent de paradigme. Elles passent d’un modèle descendant à un écosystème collaboratif, où chacun peut devenir contributeur de savoir.

Plus qu’une tendance, l’UGC s’impose comme un levier stratégique pour enrichir les parcours de microlearning, renforcer l’ancrage des compétences et nourrir la culture d’apprentissage. À condition de structurer la démarche. Décryptage.

Comprendre l’UGC appliqué à la formation professionnelle

Définition : qu’est-ce que l’UGC dans un contexte pédagogique ?

Le concept d’User-Generated Content, bien connu dans les univers du marketing ou des réseaux sociaux, s’applique de plus en plus au domaine de la formation. Concrètement, il s’agit de contenus créés par les utilisateurs eux-mêmes – ici, les apprenants ou collaborateurs – au lieu d’être produits exclusivement par des formateurs, des instructional designers ou des équipes L&D.

Dans une approche pédagogique, l’UGC prend la forme de capsules vidéo tournées sur le terrain, de démonstrations filmées, de partages d’astuces, de quiz maison ou encore de synthèses d’expérience professionnelle. Ces contenus, ancrés dans la réalité du quotidien des apprenants, sont ensuite partagés via une plateforme de formation, souvent mobile, pour toucher le reste des équipes.

Les types de contenus générés par les utilisateurs en formation

Le format des contenus UGC peut varier, mais leur point commun est leur spontanéité et leur dimension pratique. On retrouve fréquemment des vidéos tournées à la volée avec un smartphone, des podcasts internes, des captures d’écran commentées, ou encore des messages audio intégrés à des modules de microlearning.

Ce type de contenu est particulièrement adapté à des formats courts, dynamiques, et orientés action, ce qui les rend compatibles avec les logiques de mobile learning. Dans un contexte où l’attention est limitée, leur brièveté devient un avantage.

L’évolution du rôle des apprenants : de récepteurs à contributeurs actifs

L’UGC bouscule la posture traditionnelle de l’apprenant. Il ne s’agit plus simplement de suivre un parcours imposé, mais de contribuer activement à l’enrichir. Cette inversion des rôles favorise l’engagement et renforce l’apprentissage : expliquer une procédure, structurer une idée ou transmettre un savoir nécessite de mobiliser ses propres compétences.

Cela crée aussi une dynamique communautaire, où les savoirs circulent de manière horizontale entre collègues. L’entreprise capitalise ainsi sur l’intelligence collective, tout en valorisant l’expertise de ses talents internes.

Les avantages de l’UGC pour les dispositifs de formation

Un contenu plus authentique, ancré dans la réalité du terrain

L’un des principaux atouts de l’UGC réside dans sa capacité à refléter fidèlement la réalité opérationnelle. Contrairement aux contenus pédagogiques classiques, souvent génériques ou théoriques, les contenus créés par les collaborateurs incarnent les usages réels, les contraintes du métier, les astuces éprouvées et les situations concrètes. Ce niveau de proximité augmente la pertinence perçue par les apprenants, qui se reconnaissent davantage dans les cas présentés.

Cette authenticité favorise également la mémorisation. Un tutoriel enregistré par un collègue, dans un langage simple et familier, aura plus de chances d’être retenu qu’un module institutionnel figé. En intégrant l’UGC, les directions L&D renouvellent ainsi leur approche pédagogique en s’appuyant sur le vécu du terrain.

Une dynamique collaborative et engageante pour les équipes

Au-delà du contenu lui-même, l’UGC stimule un état d’esprit collaboratif. Donner la parole aux collaborateurs, c’est reconnaître leur expertise, valoriser leur contribution et renforcer leur sentiment d’appartenance. Cette responsabilisation active l’engagement, notamment dans les équipes terrain souvent éloignées des dispositifs de formation traditionnels.

Ce modèle favorise également l’apprentissage social. Lorsqu’un salarié partage une bonne pratique ou un retour d’expérience, il ouvre la porte aux échanges entre pairs, aux commentaires, aux suggestions, voire à la co-création de nouveaux contenus. Le savoir devient vivant, partagé, évolutif.

Un levier de scalabilité pour les directions L&D

L’un des défis récurrents des services formation est de produire rapidement des contenus adaptés aux besoins du terrain, tout en couvrant une diversité croissante de métiers, de situations et de contextes. L’UGC offre ici une réponse pragmatique : en déléguant une partie de la production aux collaborateurs eux-mêmes, les équipes L&D peuvent augmenter considérablement le volume de contenus disponibles, sans alourdir leur charge de travail.

Cette approche permet aussi une mise à jour continue des ressources. Plutôt que d’attendre qu’un module obsolète soit refondu, un collaborateur peut partager une nouvelle version ou une alternative plus récente, directement utilisable sur une plateforme mobile. Ce mode de production agile renforce la réactivité de l’organisation face aux évolutions du métier.

Comment l’UGC s’intègre naturellement dans une logique de microlearning

L’UGC trouve un terrain idéal dans le microlearning. Par nature, les contenus créés par les utilisateurs sont courts, ciblés, et orientés vers une action précise : montrer comment effectuer une tâche, expliquer une astuce, résoudre un problème. Ces micro-contenus s’intègrent parfaitement dans une stratégie de formation mobile, accessible à tout moment, en quelques minutes.

Sur une plateforme comme SPARTED, le format court, visuel et interactif du microlearning amplifie l’impact des contenus UGC. Les collaborateurs peuvent non seulement consommer, mais aussi créer et partager des « capsules » de savoir, renforçant ainsi une culture d’apprentissage continu, rapide et contextuel.

Et si l’UGC devenait le cœur battant de votre stratégie ?

Après avoir constaté les nombreux bénéfices de l’UGC – de l’authenticité des contenus à la dynamique collaborative qu’il génère – une question s’impose : comment inscrire durablement cette approche dans une stratégie de formation efficace ?

Le mobile learning, par sa souplesse, son accessibilité et ses formats courts, constitue un terrain particulièrement fertile pour exploiter le potentiel de l’UGC. Encore faut-il structurer cette démarche, mobiliser les bons relais et accompagner la création de contenus pour en faire un levier de performance durable.

Impliquer les bons profils : miser sur les savoirs de terrain

La première étape consiste à repérer les collaborateurs les plus à même de partager leur expertise de manière concrète et utile. Il ne s’agit pas nécessairement des managers ou des formateurs désignés, mais plutôt des profils inspirants, souvent informels, qui font référence dans leur équipe. Ces « influenceurs internes » sont des catalyseurs naturels du savoir informel.

Les encourager à créer du contenu, c’est reconnaître leur valeur, mais aussi ouvrir un canal direct entre l’expertise terrain et l’ensemble de l’entreprise. Pour cela, une communication claire, des exemples concrets et un premier accompagnement léger suffisent généralement à enclencher la dynamique.

Simplifier la création : penser mobile, penser instantané

L’un des freins majeurs à la production de contenus UGC est la perception de complexité. Or, sur une plateforme mobile learning comme SPARTED, la création de micro-contenus est conçue pour être aussi simple que l’envoi d’un message vocal ou la prise d’une vidéo. L’expérience utilisateur doit être fluide, intuitive, mobile-first.

Proposer des modèles préconçus, des formats courts et des suggestions thématiques aide à canaliser l’énergie créative tout en garantissant une certaine cohérence. En rendant l’acte de création aussi naturel que la consultation de contenu, on transforme le collaborateur en contributeur sans le surcharger.

Structurer sans brider : trouver le bon équilibre entre liberté et qualité

Pour que l’UGC s’intègre harmonieusement dans une stratégie de formation, il doit être encadré, sans être verrouillé. Un processus de validation léger – assuré par la formation, des experts internes ou en peer review – permet de filtrer les contenus incohérents tout en gardant l’agilité du dispositif.

Mais la clé reste dans la valorisation. Mettre en avant les meilleures contributions, les intégrer aux parcours de formation officiels, remercier les créateurs publiquement : autant de leviers pour inscrire l’UGC dans la culture d’apprentissage de l’entreprise. Lorsqu’un collaborateur voit son contenu repris par toute une équipe, son engagement se renforce naturellement.

Mesurer pour progresser : analyser, ajuster, amplifier

Enfin, intégrer l’UGC à un dispositif mobile learning ne s’arrête pas à sa diffusion. Il est essentiel de suivre les indicateurs clés : taux de création, taux de lecture, feedback qualitatifs, réutilisation des contenus, etc. Ces données permettent de comprendre ce qui fonctionne, de faire émerger de nouvelles idées, et d’ajuster en continu la stratégie.

Au fil du temps, l’UGC ne doit plus être perçu comme un bonus, mais comme un pilier de la formation : un flux continu de savoirs vivants, portés par celles et ceux qui font l’entreprise au quotidien.

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